samedi 22 décembre 2012

Fuck me Freud.



En ce moment, je rêve beaucoup de ma mère. Blame it on Noël, ou pas, je suis pas trop sûre moi-même.


Avant, je la croisais rue Coty, ou au tabac près de Score Game. Elle me reconnaissait, me chopait le bras, essayait de m'enlacer. Je fondais en larmes et lui hurlait de me laisser, sale pute, fous-moi la paix, tu vois pas que tu m'as détruite jusqu'au fond de l'âme, tu vois pas que j'voudrais crever plutôt que de t'affronter?
Y'avait souvent M. Poil. Ou l'Ukrainien, va savoir pourquoi lui sans déconner.

Maintenant, elle crève dans mes rêves, elle crève et ça m'effondre. Parce qu'elle n'a pas le droit de se tailler comme ça après tout ce qu'elle m'a fait, les coups, la merde, le pieu dans le cœur et mon cerveau qui tourne à l'envers. Je la hais autant que j'aurais voulu qu'elle m'aime.

Et puis cette nuit, elle butait des gens. J'me rappelle plus des détails, mais je chialais, encore une fois. C'est complètement con comme rêve, elle tourne en rond, elle est pas capable de mettre un tampon pendant ses règles, elle est foncièrement malfaisante, mais elle bute pas des pleupleus. Elle est plus subtile que ça.
En me réveillant, je savais pourquoi j'avais rêvé de ça. Là, à poil dans une serviette sur le canapé, clope au bec, des cernes qui me bouffent le visage, je ne sais plus/

Après, j'ai rêvé que je parcourais Le Havre avec mon chevalier. On cherchait un chat, on arrivait chez elle. Y'avait un de ses chats clamsé, éclaté par terre dans une chambre, du sang des tripes everywhere. Et des chatons dans un tiroir. Genre 7-8 centimètres de haut assis, mais foutus comme des chatons d'un mois et demi. Certains étaient vachement plus frêles, maigres comme le petit somalien qui te regarde d'un œil accusateur dans les spots humanitaires. Mon chevalier et moi sommes reparties à la recherche de... Bah toujours du même chat qu'au début je crois. Sauf qu'une minette magnifique que je n'ai jamais vu de ma vie me suivait pas à pas.

D'après M. Poil, ce n'est pas la première fois que je rêve de minuscules chatons dans un tiroir. WATDAFUQ.

mercredi 19 décembre 2012

"Pour la science", qu'y m'disaient.



Depuis ma première année le cul posé sur ces horribles chaises d'amphi de la fac de Rouen, j'ai participé à toutes les études d'étudiants en master/doctorat. C'est bon pour ton karma, j'me disais. T'aides les seonbae à trouver des sujets, comme ça quand toi tu chercheras des gens pour un Rorschach (à l'époque, je pensais m'orienter en clinique/patho) ou quoi, t'en trouveras.

Jusqu'ici, j'ai passé 4 expériences. La première collective, on avait un boîtier qu'utilisent les aveugles sur un ordinateur -un certain nombre de picots se lèvent sous ton index selon là où ta souris se trouve- et une tablette. Il fallait se balader à l'aveugle sur la tablette, quand on croisait un objet, les picots se levaient. Fallait déterminer si tu "touchais" un autre sujet ou un logiciel aux mouvements aléatoires.
Ensuite, même expérimentateur et même dispositif en solo. Après un questionnaire de latéralité un brin couillon ("lorsque vous tenez une batte de cricket, quelle main est en haut?", seriously, t'as déjà fait du cricket toi? Pour la petite histoire, la nouvelle version de ce test remplace la batte par un balai et c'est tout aussi chiant à répondre, mine de rien), il fallait déterminer si je touchais des lignes longues, courts ou medium, et quelle était leur orientation.
C'est cette année que j'ai fait mon premier électroencéphalogramme. C'est-à-dire qu'on te fout une espèce de bonnet de main sur la gueule un peu comme ça :

Pis on recouvre ton crâne de gel conducteur et on te branche 32 électrodes.
Imagine ta gueule quand on te retire ce dispositif. Ouais, ça vend du rêve. Mais c'est pas grave, parce que sur le pc tu vois à peu près ça:
Et c'est juste monstrueusement chouette de voir ton cerveau en action.
Auparavant, j'ai dû me taper une batterie de test bien relou. Test de latéralité, Stroop, mesure de l'empan... Pour ensuite me retrouver derrière un rideau, face à un écran et un clavier datant au minimum de 1992, dans le noir, le menton et le front calé dans une structure que t'aurais jamais imaginé trouver ailleurs que chez ton ophtalmo. La tâche en question était de déterminer si les mots et visages présentés t'étaient familiers (on te les présente plusieurs fois avant le début du test) ou non.
Après, tu t'éclates à te laver les cheveux dans le lavabo des toilettes et tu ressors trempée, glacée, mais heureuse d'avoir aidé la science.

Et hier, j'ai participé à mon deuxième eeg, et je sais pas si j'en referais un un jour.

Passons sur la pose du casque, le gel qui dégouline sur le cuir chevelu.
Imagine 2h30 dans le noir face à un écran tout vieux. Sur cet écran de merde, juste 2 lignes de texte blanc et un point blanc de durée variable. Tu sens la migraine qui pointe?
De plus, c'est bien chouette le dispositif pour caler ta tête et éviter de bouger pendant l'expérience (même si le noir et le texte qui t'éclate les yeux te fait méchamment bailler/cligner des yeux à chaque fois qu'il faut surtout pas bouger). Sauf quand tu tombes sur LA chaise bloquée. Qui ne se lève pas. Et que tu te retrouves dans une position invraisemblable, la gueule en l'air avec le bout du menton sur une barre en plastique, le dos tordu sa race, le bureau qui te bouffe les avant-bras.

Mais ça, à la rigueur, c'est pas ça le pire. Un eeg, ça prend toujours entre 2 et 3h, voire plus. Quand t'es avec des mecs nice, ils t'offrent même du thé et des gâteaux. A mon premier eeg, on m'a même filé un sachet de bonbons Glup's.

Le pire du pire, c'est de se faire enfermer dans un laboratoire. J't'explique : le labo ICONES, c'est un bâtiment de 3 étages, avec plein de salles d'expérimentation dedans. Ben quand tu finis à 19h, et que le dernier thésard s'est cassé, tu te retrouves enfermé dedans.
La loose. Le pauvre master 1, il savait plus où se mettre.

- J'ai plus de batterie...
- J'ai plus de crédit...

Chouette.

Du coup, intelligemment, on s'est barrés au sous-sol. Genre y'a une porte de secours au sous-sol.
D'autant plus qu'un sous-sol dans le noir, y'a rien de plus badant. On s'attendait à voir débarquer des zombies et finir crevés comme les blondes d'un mauvais survival horror.

Soit dit en passant, les couloirs dans le noir sont flippants sa mère aussi.

On a fini, au bout d'une demi-heure à frôler le nervous breakdown et en commençant sérieusement à envisager de trouver un coin pour passer à la chaleur d'un vieux pc, on a trouvé une sortie de secours au deuxième étage. Un vieil escalier en colimaçon, avec interstices entre les marches et balustrade branlante.

Je t'ai déjà dit que j'avais le vertige rien qu'à monter sur une chaise?

Je suis rentrée chez moi toute tremblante sur mes pattes, de la boue jusqu'à mi-mollet (bah ouais, quand t'as la trouille tu veux retrouver la terre ferme au plus vite, or en Normandie, faut s'attendre à ce que la pluie t'offre une superbe flaque de boue en bas d'un evil escalier of doom). Sans bonbons, les cheveux trempés, encore du gel conducteur sur le crâne, la marque des 3 électrodes du lobe frontal imprimée sous ce qu'il restait de ma frange. Avec la ferme intention de ne plus jamais foutre un pied dans un labo si ce n'est celui du bâtiment principal des Sciences, là-bas au moins, y'a des rats et les bureaux des profs sont pleins de posters Star Wars.

La science, c'est de la merde.

Devenir femme.



Petite, j'étais une poupée. Les tis jusqu'aux fesses, ma mère m'habillait, me faisait des vêtements, même. Quand je revois les photos, je rage que mon visage se soit autant arrondi, moi qui étais toute en longueur. Par contre, mes yeux sont restés bien trop petits en amande. Des yeux de chinoise, qu'il m'a dit M. Poil quand on s'est re-fréquentés. Pas comme s'il le découvrait, lui qui avait été le premier à m'avoir  vue nue sous toutes les coutures bientôt 5 ans auparavant. Anybref.

Le mercredi ou le samedi, j'allais à Coty avec ma mère. J'ai porté un corset orthopédique de 9 à 15 ans. Ma grand-mère s'est rendu compte, en me voyant sortir de la douche, que j'avais une hanche 2cm plus haute que l'autre, ce qu'est pas vraiment top. Quand je l'ai eu, il me couvrait ce qui allait devenir mon fardeau sur la poitrine et me descendait jusqu'à la moitié du cul. Tu sais comment sont les gosses, à cet âge : j'ai morflé grave. Outre les hahaha tu portes une couche!, cette horreur, les premiers mois, avait pour fermeture un truc en métal, pointu, à glisser dans un des trous. Ça me trouait tous mes fringues. Il me fallait des t-shirts au moins tous les mois. J'ai écumé les étagères de t-shirts de Jenifer, les vieux, avec les nounours à casquettes. Back then, j'adorais ça. Je mettais des jeans taille basse en 34, ouais-ouais.
L'avantage du corset, c'est que tu ne peux absolument pas grossir, et que putain c'que tu pousses. Je me suis mise à dépasser d'une tête toutes les meufs, et aujourd'hui je suis considérée comme grande du haut de mon mètre 70. Mais du coup, j'ai dû refaire ma garde-robe tous les 6 mois.
Sans parler ces merdes de sous-vêtements-sans-couture-sur-les-côtés à foutre en-dessous H24. Hello la canicule.


Un jour, ma mère est rentrée dans ma piaule alors que j'étais occupée à faire copuler jouer avec des animaux en plastique en me sortant tiens, il serait ptet temps de t'acheter des soutifs.
Je sais pas si c'est moi, ou bien si c'est pour chaque meuf : mais bordel qu'est-ce que t'es fière la première fois que tu rentres dans Eram pour t'acheter TA lingerie. Même si c'est du A. Du coup je voulais montrer à tout le monde. N'importe quel prétexte était bon pour sortir de la salle de bain à moitié à poil. Anybref...

Quand j'ai commencé à avoir des nichons à la place des bourgeons, ce qui coïncide avec l'époque où mes hanches ont décidé de doubler de largeur, y'a fallu revoir l'ergonomie du corset. Si t'es une nana, imagine ta poitrine cintrée par un demi-centimètre de plastique alors que tes seins poussent douloureusement. Pareil aux hanches, pile sur chaque os. Outre la douleur engendrée par le port ET le manque de corset, lorsqu'il fallait le laisser plusieurs semaines au prothésiste pour le modifier, j'ai encore dû revoir mon placard.

Je crois que c'est là que j'ai commencé à choisir mes propres fringues. On se foutait toujours allègrement de la gueule, j'avais pas de jogging et j'aimais pas le rose, et je mettais ni gloss ni mascara. Mais j'avais arrêté les nounours dégueulasses de Jenifer pour me mettre à une espèce d'ethnique-plouc. Suite aux conseils de mon oncle, j'avais aussi eu l'idée brillante de recouvrir mes futs de javel, pour la plus grande joie de ma mère.

Je m'étais aussi teint les cheveux pour la première fois. D'abord, j'avais eu droit au fond de décolo de ma mère, et donc à quelques mèches blondes. Après négociation, j'ai pu faire ma première couleur, celle qui m'est restée des années durant, dont je porte encore des reflets incachables même sous du noir aujourd'hui : du rouge. Par la suite, j'ai abandonné mes cheveux pour un carré, puis expérimenté diverses coupes sur tifs mi-longs.
Aujourd'hui, je lutte toujours pour que mes pointes me caressent à nouveau les reins.

J'me rappelle aussi de mes premiers essais maquillage. Ma mère me maquillait, à Noël, à mon birthday, aux concerts. Une fois, j'ai voulu discrètement remettre du crayon (turquoise, I remember) le lendemain matin pour aller au collège. J'me suis fait tuer.
Alors j'ai acheté mon premier crayon khôl et mon mascara. Je me maquillais à l'arrache dans le garage en partant, me démaquillait le midi, me re-maquillait pour la journée, me re-démaquillait le soir. Je faisais un gros trait de khôl noir sous l’œil. That's all. C'était moche.

Puis je suis entrée dans la rebellitude. En plus du make-up, j'enfilais des mini-jupes et d'outranciers décolletés dans le garage. Et des résilles. Je volais le perfecto de ma mère. J'ai sauté de ma fenêtre pour darasser. J'ai été arrêtée plusieurs fois pour vol. J'ai rencontré M. Poil. On s'est séparés pour des conneries. A l'heure qu'il est, je les regrette encore. J'ai perdu une pote parce que son mec m'a fait des trucs en concert. J'ai baisé comme une dingue. J'étais jamais chez moi.

Je suis tombée éperdument amoureuse, plusieurs fois. On s'est foutu de ma gueule ou bien on m'a aimé en retour. J'ai fait des coups de pute comme on m'en a fait. J'ai fait de grands projets avec quelqu'un qui n'était pas pour moi. Tout était drapé dans le mélodrame de l'adolescence.

Puis je suis partie chez mes grand-parents. J'ai appris à me maquiller. J'enfile des t-shirts homme en XL à défaut d'oser mettre ce que je rêve de porter. J'ai passé mon bac. J'ai vécu ma première année de fac en cité universitaire et j'ai cru mourir. J'ai retrouvé M. Poil l'été. On s'est retrouvés. On habite ensemble et on découvre un peu la vraie vie. Je me suis mise à cloper. J'ai appris que j'avais du cholestérol. Ma famille me considère comme une jeune femme, M. Poil comme une femme tout court.

Tout ça pour dire que j'ai claqué 200€ à Yves Rocher et Sephora. Je m'en serais jamais cru capable.

mardi 11 décembre 2012

Où j'en appelle à vot' générosité, M'sieur 'Dames.


Attendu que j'ai dû faire une enquête en cours de psycho sociale. Attendu que le sujet choisi par mes fac-buddies est naze. Attendu que j'aime pas qu'on décide d'un sujet sans moi. Je fais une enquête all by myself pour ma propre curiosité.
Je cherche des sujets (ouais je sais, c'est flippant comme mot). Boys and girls. Ça prend, genre 3 minutes.

C'est quoi les 5 premiers mots qui te viennent à l'esprit, là tout de suite right now, spontanément, sans tricher for fuck's sake, quand tu lis, en l’occurrence, le terme "pornographie"?
Et quand t'as tes 5 mots, c'est quoi les 2 les plus importants?
Aucune réponse n'est mauvaise. Si j'arrive à avoir assez de monde, j'fais un edit pour donner les résultats de mon enquête.

Thanks.

Crève l'abcès, oublie pas de mettre des gants.



Je suis comme tout le monde : Noël, ça me broie les couilles menu-menu. 
J'ai pas été élevée dans la tradition de Noël. Je ne me rappelle que de 2 réveillons, quand j'étais gosse : l'un où j'ai passé la soirée à jouer à mon jeu de plateau Charmed (j'étais gosse j'te dis), un autre où ma mère chialait sa race devant un verre de Loupiac, et mon grand-père qui l'engueulait de sa voix tonitruante, voix dont j'ai paraît-il hérité dès qu'on m'hérisse le poil.

Mais au pire, on s'en bat les couilles de Noël, c'pas pour ça que j'ai le besoin viscéral d'écrire et les mains qui tremblent sur le clavier, au lieu de réviser ce putain de cours d'ergonomie de mes 2 ou de rédiger mon compte-rendu de TP.

Dans mon premier article - que personne n'a jamais, tant mieux peut-être, tant pis sûrement -, j'parlais d'un blob à l'intérieur de ma caboche. J'ai aussi parlé de l'étang stagnant où rôde tout ce que tu as jamais voulu oublié, évité.

En ce moment, je m'y rends. Il fait froid, en même temps je suis bras nus. Le vent me gifle, je ne sens plus mes piercings, j'ai la trouille de lever les yeux rapport à un film qui m'a traumatisé gamine, où une meuf voyait des cadavres flotter dans les branches. J'vois pas à 3 mètres. Mon cœur fait du dubstep, le silence se fait dans ma tête. J'ai envie de vomir. Je distingue la margelle et ses vieilles pierres fissurées, ma peur du vide glisse à l'aide dans mes veines. C'est une drôle de sensation ; comme quand j'ai une migraine, et que seul le jet d'eau de la douche sur mon crâne me soulage.
Sous les feuilles mortes, bouffées par les poissons, il y a des moi. Y'a la gamine meurtrie, la femme qui doute, le sexe qui s'éteint, la mère qui avorte, la vieille qui s'arrache des lambeaux de peau du bout des dents. Certaines sont méconnaissables, c'est leurs yeux vides qui me transpercent l'âme et leurs voix nasillardes qui me susurrent au creux de l'oreille.
J'peux plus bouger. Pourtant, y'a de l'eau là-dedans, je devrais pas sentir le vide.

Je cherche le point de départ. Samedi, quand j'ai appris que ma mère avait mis les voiles. Quand j'ai été trop lâche pour affronter le dragon. Dimanche, lorsqu'on m'a convoqué manu militari en s'attendant à ce que je tombe le futal. Quand j'ai voulu cracher, pour au final simplement laisser couler ma salive sur mon menton. Quand j'ai chialé de rage. Quand on marchait sous le gris du Havre pour trouver un tabac et qu'à l'intérieur, je me sentais mourir, en tournant dans ma tête moi, les cadavres du placards familial, moi, M. Poil, moi, ma pute de belle-mère, moi, l'ex parfaite, moi, l'épitaphe que je laisserai si là, maintenant, je lâchais la corde.

J'comprenais pas le concept avant - mourir à l'intérieur. Depuis quelques temps, bientôt 3 ans en fait, ouais, j'pige beaucoup mieux. C'est assez soudain. Comme une crise de hoquet après avoir trop bu. Et tu te sens pourrir. Les vers grouillent, grignotent des parcelles de peau, te pénètrent, ils sont froids, visqueux, te dévorent.

Dans ces moments-là, rongée par la haine, la culpabilité, la jalousie, la colère, le chagrin, je suis morte. Je ne désire que le désir. J'essaie de combler le vide, mais les vers se jettent sur les substituts comme la misère sur le monde. Substituts, by the way, d'une futilité qui tient de l'incroyable.

Je rêve d'une aiguille, chargée d'encre qui me poignarderait quelques couches de l'épiderme. Qui marquerait ma peau et y graverait ma filiation. Tout ce que j'ai eu, tout ce que j'ai raté. Encore une fois.

Tatts and boobs, what else? Peut-être un vermifuge.